Dépendances, précarité et COVID-19: comprendre les impacts de la crise sanitaire pour guider l’amélioration des services sociaux et de santé
Cette conférence propose une analyse des impacts de la pandémie de COVID-19 au Québec sur les pratiques de réduction des méfaits et de traitement en dépendance ainsi que sur les personnes qui consomment de l’alcool et des drogues. À partir d’une revue de littérature et d’entretiens réalisés auprès de personnes ayant une consommation problématique de substances psychoactives ainsi qu’auprès d’intervenants et gestionnaires, le projet GID-COVID permet de dégager les défis vécus par les acteurs consultés ainsi que les pistes de solutions, les innovations et les améliorations de pratiques ayant été mises en place en contexte de crise sanitaire. Des recommandations pour améliorer les services offerts aux personnes en situation de vulnérabilité, notamment les personnes aux prises avec une consommation problématique de substances et ayant des besoins sociaux et de santé complexes, sont formulées. Ce faisant, les enjeux spécifiques liés à l’adaptation des services tenant compte du genre et de la diversité sexuelle sont discutés.
Conférencière :
Karine Bertrand, Ph.D., psychologue de formation, est professeure titulaire aux programmes d’études et de recherche en toxicomanie de l’Université de Sherbrooke ainsi que titulaire de la Chaire de recherche des IRSC sur le genre et l’intervention en dépendance, la GID. Chercheure au CRCLM, elle est également directrice scientifique de l’Institut universitaire sur les dépendances. Ses travaux de recherche visent à mieux comprendre les facteurs influençant le processus de changement au cours des trajectoires des personnes aux prises avec des conduites addictives ainsi que l’évaluation de l’efficacité des services leur étant destinés. Elle s’intéresse notamment aux problèmes concomitants de santé physique et mentale associés à l’usage problématique de psychotropes et le besoin d’adapter les interventions pour cibler de façon intégrée divers problèmes concomitants. La nécessité de tenir compte des facteurs reliés au sexe et au genre fait également partie des principales problématiques abordées dans son programme de recherche.