TROPION2
PRIMAIRES:
– Démontrer la supériorité du Dato-DXd comparativement à un agent de chimiothérapie seul choisi par l’investigateur
quant à la survie sans progression chez les personnes participant atteintes d’un cancer du sein triple-négatif,
localement avancé inopérable ou métastatique qui ne sont pas candidates pour un inhibiteur du PD-1/PD-L1, selon
une révision par un groupe externe indépendant.
– Démontrer la supériorité du Dato-DXd comparativement à un agent de chimiothérapie seul choisi par l’investigateur
quant à la survie globale chez les personnes participant atteintes d’un cancer du sein triple-négatif, localement avancé
inopérable ou métastatique qui ne sont pas candidates pour un inhibiteur du PD-1/PD-L1.
Pertinence :
Le diagnostic des personnes atteintes d’un cancer du sein triple-négatif demeure encore réservé surtout si non
opérable et non candidat à un inhibiteur du PD-1 / PD-L1. Toutefois des études de phase I sur le Dato-DXd ont donné
des résultats préliminaires encourageants.
La présente étude a donc été conçue, en raison de ces données préliminaires d’innocuité et d’efficacité
encourageantes, dans le but de fournir une compréhension solide et détaillée de l’efficacité et de l’innocuité de Dato-
DXd relativement à la chimiothérapie standard à agent unique choisie par l’investigateur (paclitaxel, nab-paclitaxel,
capécitabine, carboplatine ou éribuline). Problématique :
Le cancer du sein triple-négatif représente 15 à 20% des nouveaux diagnostics de cancer du sein. Les données
actuelles indiquent que la survie globale moyenne pour le cancer du sein triple-négatif ne serait que de 10.2 mois. Les
personnes atteintes d’un cancer du sein triple-négatif métastatique sont traitées principalement avec des
chimiothérapies séquentielles, lesquelles sont généralement mal tolérées et ont un impact négatif sur la qualité de vie.
De récentes avancées substantielles ont été réalisées dans les soins standards pour les cancers du sein triplenégatifs
qui étaient positifs au PD-L1 (lignant de la mort cellulaire programmée) avec les combinaison de
chimiothérapie et de traitement aux inhibiteurs du PD-1/PD-L1. Toutefois, moins de la moitié des cancer du sein triplenégatifs
métastatiques sont positifs au PD-L1. De plus, une proportion significative de personnes traitées dans un
contexte néo-adjuvant/adjuvant avec un inhibiteur du PD-1/PD-L1 progressent ou récidivent.
Il n’y a présentement aucune donnée suggérant qu’un traitement subséquent avec un inhibiteur du PD-1/PD-L1 après
une exposition préalable à ce même type d’inhibiteur produise une amélioration significative des résultats. Pour les
personnes atteintes d’un cancer du sein triple-négatif métastatique, qui ne sont pas candidates au traitement avec un
inhibiteur du PD-1/PD-L1, une chimiothérapie avec agent unique demeure la pierre angulaire du traitement.
État des connaissances :
Le TROP2 (la protéine 2 des cellules de surface du trophoblaste) est une glycoprotéine transmembranaire de type I
identifiée à l’origine dans les cellules du trophoblaste humain. TROP2 est fortement exprimée dans un certain nombre
de tissus normaux et dans plusieurs cancers et a été identifiée comme un nouvel antigène prometteur pour les
conjugués anticorps-médicament (antibody-drug conjugates – ADC) en raison de sa forte expression dans les tumeurs
mammaires.
Le Datapotamab deruxtecan (Data-DXd) est un conjugué anticorps-médicament dirigé vers le TROP2 administré par
infusion intraveineuse aux 3 semaines. Les données supportant l’utilisation du Dato-DXd, obtenues dans le cadre du
programme de développement du Dato-DXd, sont diponible suite à l’étude de phase I “first-in-human”, TROPIONPanTumor01,
qui évalue le Dato-DXd chez les participants atteints d’un cancer du poumon non-à-petites-cellules et
d’un cancer du sein triple-négatif, récidivant ou réfractaires au traitement standard. À une dose de 6.0 mg/kg, dans la
cohorte de cancer du sein triple-négatif, le taux de réponse objectif, basé sur la réponse complète confirmée et la
réponse partielle telles que révisées par un groupe indépendant, est de 30.6% et le taux de contrôle de la maladie est
de 83.3%. Les plus importants effets indésirables sont les stomatites (53.5% des participants). Il est prévu que 800 personnes avec un cancer du sein triple-négatif métastatique ou localement avancé, non opérable,
soient évaluées pour cette étude pour finalement en randomiser 600. Les personnes qui participeront doivent ne pas qu’elle était PD-L1 positive et a 1) récidivé après traitement préalable avec un inhibiteur du PD-1/PD-L1 pour le
cancer du sein précoce; 2) a une comorbidité empêchant un traitement inhibiteur du PD-1 / PD-L1; ou 3) n’a pas
accès à un traitement avec le pembrolizumab (traité dans pays n’ayant pas accepté cette médication). Les
participants être éligible à l’un des agents de chimiothérapie standards comparatifs autorisés énumérés à la question
précédent.
Après signature du consentement, des lames seront envoyées au laboratoire central pour confirmer le statut PD-L1.
Sur confirmation du statut PD-L1, les personnes éligibles seront randomisés selon le ratio 1:1 dans l’un des groupes
suivants:
– Groupe 1: Dato-DXd (6.0 mg/kg IV le jour 1 de cycle aux 3 semaines)
– Groupe 2: agent de chimiothérapie seul tel que choisi par l’investigateur selon les suivants: paclitaxel, nab-paclitaxel,
capécitabine, carboplatine ou éribuline, selon la médication reçu précédemment.
La randomisation sera statifiée selon les facteurs pronostiques suivants:
– localisation géographique
– l’intervalle sans maladie
– le statut PD-L1
Les personnes qui seront randomisées recevront le traitement jusqu’à ce que la maladie progresse selon RECIST 1.1
ou jusqu’à toxicité inacceptable, retrait du consentement, ou jusqu’à ce qu’un autre critère de cessation soit présent. Un
croisement (cross-over) ne sera pas autorisé, pas plus qu’il ne sera permis de modifier le traitement standard.
Après la fin du traitement à l’étude, une visite de fin de traitement sera effectué (dans les 7 jours) puis un suivi de
sécurité (28 + 7 jours de la dernière dose). Un suivi de survie sera ensuite effectué.
Équipe
Mathieu Lebeau, DESS Coordonnateur de recherche clinique en oncologie
Téléphone
(450) 466-5000, p. 3226