CAMU-CAMU

Objectif principal :
Évaluer l’innocuité et la tolérabilité du prébiotique CamuCamu administré en association avec un traitement d’inhibition des points de contrôle immunitaire standard, chez les patients atteints de CPNPC avancé et de mélanome avancé.
Objectifs secondaires :
Évaluer l’activité préliminaire de l’ajout de CamuCamu au traitement standard qui consistent en la combinaison de chimiothérapie à base de platine avec inhibiteurs des points de contrôle immunitaire chez les patients atteints d’un CPNPC avancé.
Évaluer l’activité préliminaire de l’ajout de CamuCamu à l’anti-PD-1 standard chez les patients atteints de mélanome avancé.
Les médicaments d’immunothérapie tels que le nivolumab et le pembrolizumab (anti-PD-1), appartenant au groupe des inhibiteurs du point de contrôle immunitaire (ICI), ont été efficaces dans le traitement de certains patients atteints de mélanome. Cependant, malgré la percée majeure de l’immunothérapie en oncologie, de nombreux patients ne répondent pas à cette nouvelle classe de médicaments.
Récemment, des études suggèrent que les micro-organismes vivant dans les intestins du patient jouent un rôle majeur dans la modification de la réponse aux médicaments anti-PD-1. Les patient « répondants » ont une population de micro-organismes saine et unique.
Dans ce cadre, une modification positive de la population de micro-organismes intestinaux d’un patient atteint de cancer pour créer un microbiome plus diversifié et plus sain pourrait permettre d’améliorer la réponse à l’immunothérapie. La consommation de prébiotique est une méthode sécuritaire et efficace de moduler le microbiome intestinal. Les données indiquent que la baie CamuCamu contient une molécule permettant d’enrichir l’intestin en bactérie Akkermansia muciniphila, une bactérie connue, entre autres, pour améliorer la réponse à l’immunothérapie. Les données précliniques indiquent que la supplémentation en CamuCamu a des effets positifs sur les tumeurs chez les souris, entrainant entre autres la diminution de la taille de celles-ci.
Les patients seront recrutés dans trois cohortes différentes soit : 1) Patients atteints de CPNPC ayant une expression de PD-L1 inférieure à 50% qui seront traités avec la combinaison standard d’anti-PD-1 avec la chimiothérapie à base de platine, 2) patients atteints de mélanome cutané avancé qui seront traités avec un anti-PD-1 en monothérapie, 3) patients atteints de mélanome avancé ayant progressés sous le traitement standard de type ICI (monothérapie anti-PD-1 ou combinaison anti-PD-1 + anti-CTLA-4).
Les patients recevront l’immunothérapie de type ICI selon le standard de soin au centre intégré de cancérologie du CHUM. Tous les patients recevront le CamuCamu de la même façon.
Le CamuCamu sera pris par le patient par voie orale une fois par jour à une dose de 1500 mg soit trois capsules de 500 mg pour une période de 3 mois ou jusqu’à progression. Le début de l’administration aura lieu dans une fenêtre de 7 à 10 jours avant la date prévue de l’immunothérapie. La durée totale de l’étude pourrait être d’un maximum de 3 ans et la durée individuelle des participant sera d’environ 2 ans.

Équipe

Mathieu Lebeau, DESS Coordonnateur de recherche clinique en oncologie

Téléphone

(450) 466-5000, p. 3226

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